Full Circle in Art
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Prehistoric-Neolithic inspiration

Prehistoric-Neolithic inspiration

For 6 million years, life has deepened its awareness as the size of the brain grew, and its inner workings became more complex. Homo Sapiens, the man who knows, was born 200,000 years ago.

Abstract and figurative art constitutes a widely recognized medium that has allowed us today to measure the cognitive evolution of modern humans. Figurative representations describe artists' deep subconscious while visually communicating a shared culture. The first signs of abstract thought and primitive art appeared more than 70,000 years ago, notably the engraved stones of Blombos (South Africa), and later the decorated caves of Southern Europe with Chauvet Cave 35,000 years ago among others. Thanks to the permeability of the brain and the fluidity of thought, humans have adapted to their environment and learned from it. Cave art appears first in the Protoaurignacian in the first phase of the Upper Paleolithic in Italy and as the first culture of modern humans in Provence, a period associated with the Neanderthals who preceded the arrival of Homo sapiens in Western Europe.

The dating of cave art is complex. However, concretions covering a stencil-blown hand at Leang Timpuseng in a cave on the Indonesian island of Sulawesi is at least 40,700 years old, and a pig deer from Leang Barugayya is 36,900 years old. Researchers observed that calcite gradually accumulated on the surface as mineral-rich water seeped through the caves' limestone walls. This deposit contains uranium, which decays into thorium at a known rate. Paintings can be dated based on the concentration ratio between the two elements.

Did the populations in Southeast Asia and Western Europe develop an artistic sense independently of each other, or should we see it as a practice initiated by the first humans before they left Africa? For years, archaeologists have known that southern Africa was the cradle of rich and well-known cave art produced by hunter-gatherers in the Upper Paleolithic. Still, until now, they were unable to precisely date these creations. The oldest cave art in South Africa are human figures on exfoliated slabs from Steenbokfontein Cave, dated by accelerator mass spectrometry (AMS) on charcoal to 3640-3635 BCE. The same method on the charcoal pigment of the scales of a panel painted in the Drakensberg gives an approximate dating of 2100 before the present. Some of the earliest examples of wearable art forms are figurines from Tan Tan in Morocco, associated with the mid-Acheulean lithic industry from a river deposit and dating to 300,000 to 500,000 years ago and from Berekhat Ram in Israel dated to 250 to 280 BC using radio dating by the Argon-Argon method. Using an innovative method, accelerator mass spectrometry (AMS), and improved protocols, new dating confirms that cave art in southeastern Botswana was created as early as 5723-4420 BC. The dating of abstract portable art in southern Africa is between 500,000 and 187,000 years ago and as recent as the 1800s. Given the evidence discovered that modern human behavior began in sub-Saharan Africa, It is not surprising that portable art dates from the Middle and Upper Pleistocene. Seven stone plaques from the Apollo 11 Cave in Namibia are the oldest example of African figurative art dating by radiocarbon and optically stimulated luminosity (OSL) to 30,000 years. Apollo 11 Cave is located on a limestone cliff along the upper reaches of the Nuob River in the Huns Mountains of the Karas region of southern Namibia. Excavations began in 1969. The 11 plaques with traces of black, white, orange, and red pigment representing animals - an oryx antelope, a rhino, and a zebra - recovered in the cave are approximately 30,000 years old. They constitute the first example of figurative art in Africa and are contemporary of other discoveries in Europe and Australia. Their concomitant appearance is thought-provoking; perhaps it means that the production of figurative portable art does not have a single geographical and cultural origin. Current evidence shows that figurative art first appeared in various regions and at different dates but not until around 35,000 years ago. The fossil discovered in 2008 of Australopithecus sediba in South Africa, dating back almost two million years, provides proof of manual skill well before the appearance of Homo habilis and Homo Sapiens.

 Representations of human forms were originally rare in prehistoric art. Prehistoric humans, like the indigenous peoples of modern times, saw in the reproduction of their physical image the risk of losing their souls or even their lives. Women are more often represented than men. The so-called prehistoric Venus sculptures and engravings, both Paleolithic and Neolithic, more widespread than cave art, particularly in Europe, are, in fact, transcultural. Notwithstanding the geometric patterns of the prehistoric site of Blombos in South Africa dating back 70,000 years, from the Aurignacian (35,000 years BC), prehistoric humans left traces of geometric signs in France. Representations of prehistoric animal species, some of which have disappeared, are widespread as far as Asia, notably goats, horses (of Prjevalski, Riwonché and Nangchen), and bears. 

Prehistoric-Neolithic inspiration
Prehistoric-Neolithic inspiration

Lentement et avec peine, l'homme a renforcé sa conscience depuis l'apparition des premières espèces humaines il y a 6 millions d'années au fur et à mesure que la taille du cerveau humain grossissait et ses mécanismes devenaient plus complexes. L'Homo Sapiens, l'homme qui sait, est né il y a 200 000 ans.

L’art abstrait et figuratif constitue un medium largement reconnu permettant de prendre la mesure de l’évolution cognitive de l’Homme moderne.  Les représentations figuratives expliquent le subconscient profond de l’artiste tout en communiquant visuellement une culture commune. Les premiers indices d'une pensée abstraite, d'un art primitif comme les pierres gravées de Blombos (Afrique du Sud) sont apparus il y a plus de 70 000 ans, empreintes controversées, et les grottes ornées du Sud de l'Europe.

Durant des décennies, le premier exemple d’art pariétal était les peintures figuratives de la grotte de Chauvet il y a plus de 35 000 ans. Jean Clottes, célèbre spécialiste de la Préhistoire, l'a évoqué dans le fabuleux documentaire The Cave of forgotten dreams de Werner Herzog : c'est grâce à la perméabilité du cerveau et à la fluidité de la pensée que l'homme s’est adapté aux circonstances et qu’il a appris la vie. Cela place l’art pariétal au Protoaurignacien, première phase du Paléolithique supérieur de l'Italie et première culture de l'homme moderne de Provence, une période associée aux néanderthaliens qui précède l’arrivée des Homo sapiens en Europe de l’Ouest.

La datation de l’art pariétal est complexe. Mais une équipe de chercheurs a bénéficié de conditions favorables dans une grotte de l’île indonésienne de Sulawesi, qui ont permis d’établir que les peintures n'ont rien à envier à celles des grottes d’Europe de l’Ouest. Au moyen des séries de l’uranium, la datation des concrétions recouvrant une main soufflée au pochoir à Leang Timpuseng est d’au moins 40 700 et d’un cochon-cerf de Leang Barugayya de 36 900 ans. Les chercheurs ont réussi à calculer l’âge minimum de la peinture en datant le dépôt qui s’est accumulé sur le pigment. Ils ont observé que le calcite s’accumule graduellement sur la surface du fait de l’eau riche en minéraux qui s’est infiltrée à travers les murs de calcaire des grottes. Ce dépôt contient de l’uranium qui se désintègre en thorium à un rythme connu. Les peintures peuvent être datées à partir du rapport de concentration entre les deux éléments. Cette découverte soulève une autre question : Est-ce que les populations en Asie du Sud-est et en Europe de l’Ouest ont développé un sens artistisque indépendamment l’une de l’autre ou faut-il y voir une pratique initiée par les premiers humains avant qu’ils ne quittent l’Afrique ?

Depuis des années, les archéologues savaient que l’Afrique méridionale était le berceau d’un art pariétal riche et bien connu produit par des chasseurs-cueilleurs au paléolithique supérieur, mais ils n’étaient pas à même jusqu’ici de dater avec précisions ces créations. L’art pariétal le plus ancien en Afrique du Sud sont des figures humaines sur des dalles exfoliées de la grotte de Steenbokfontein, datées par la spectrométrie de masse par accélérateur (SMA) sur le charbon de bois à 3640-3635 avant le présent. La même méthode sur le pigment au charbon des écailles d’un panneau peint dans le Drakensberg donne une datation approximative de 2100 avant le présent. Certains des premiers exemples de formes d’art portable sont des figurines de Tan Tan au Maroc, associées à l’industrie lithique du milieu de l’Acheuléen provenant d’un dépôt fluvial et datant de 300 000 à 500 000 ans et de Berekhat Ram en Israël datées de 250 à 280 avant le présent grâce à la radiodatation par la méthode Argon-Argon. Grâce à une méthode innovatrice, la spectrométrie de masse par accélérateur (SMA) et en utilisant des protocoles améliorés, de nouvelles datations confirment que l’art pariétal dans le Sud-est du Botswana a été créé dès 5723-4420 avant le présent. Ces mêmes techniques pourraient éventuellement s’appliquer ailleurs dans le monde.

La datation de l’art mobilier abstrait en Afrique méridionale est entre 500 000 et 187 000 ans et aussi récemment que les années 1800. Étant donné les preuves découvertes que le comportement de l'homme moderne a commencé en Afrique subsaharienne, il n’y a rien d’étonnant à ce que l’art mobilier date du pléistocène moyen et supérieur. Sept plaques de pierre de la grotte Apollo 11 en Namibie sont l’exemple le plus ancien d’art figuratif africain datant au radiocarbone et par la luminosité optiquement stimulée (OSL) de 30 000 ans. La grotte Apollo 11 est située dans une falaise de calcaire le long du cours supérieur du fleuve Nuob dans les montagnes Huns de la région de Karas dans le sud de la Namibie. Les fouilles commencèrent en 1969. Les 11 plaques aux traces de pigment noir, blanc, orange ou rouge représentant des animaux - une antilope oryx, un rhinocéros ou un zèbre notamment - recouvrées dans la grotte, ont environ 30 000 ans. Elles constituent le premier exemple d’art figuratif en Afrique et sont contemporaines des exemples découverts en Europe et en Australie. Leur apparition concomitante en Afrique, en Australie et en Europe incite à la réflexion, peut-être signifie-t-elle que la production d’art mobilier figuratif n’a pas d’origine géographique et culturelle unique. Les preuves actuelles montrent que l’art figuratif est apparu pour la première fois dans diverses régions et à différentes dates mais pas avant 35 000 ans environ.

L'art pour l'art! Le déclic produit dans le cerveau de l'homme préhistorique quand il prend enfin conscicence de sa puissance cognitive qui l'habite est-il à l'origine de ce qui l'a poussé à démontrer encore et encore et à répéter l'expérience de sa propre liberté créative, tel un enfant qui apprend à marcher et ne cesse de vouloir maîtriser son nouveau talent? Interpréter l'art pariétal ou rupestre dans le contexte anthropologique de l'évolution de l'intelligence humaine dont la pensée symbolique est une étape dans la longue marche qui mène à l'homme moderne. Le fossile découvert en 2008 de l'Australopithecus sediba en Afrique du Sud datant de près de deux millions d'années, donne la preuve de son habilité manuelle bien avant l'apparition de l'Homo habilis et de l'Homo Sapiens. Ses mains ont été l'instrument de sa conquête de l'univers et de son lent apprentissage quotidien. C'est de cet acquis qu'a germé son savoir. Les représentations de l'être humain sont à l’ origine rares dans l’art préhistorique. L'homme préhistorique, comme les peuplades indigènes des temps modernes, voit dans la reproduction de son image physique le risque d’y perdre son âme voire sa vie. Les femmes sont plus souvent représentées que les hommes. Les sculptures et gravures dites Vénus préhistoriques, tant paléolithiques que néolithiques, plus répandues que l’art pariétal notamment en Europe sont de fait « transculturelles ». Nonobstant les motifs géométriques du site préhistorique de Blombos en Afrique du Sud remontant à 70 000 ans, dès l’Aurignacien (35 000 ans avant notre ère), l’homme préhistorique a laissé en France les traces de signes géométriques. Les représentations des espèces animales de la préhistoire, dont certaines sont disparues, étaient-elles répandues jusqu’en Orient, notamment celles des caprinés, des chevaux (de Prjevalski, de Riwonché ou de Nangchen) et des ours ? Notons la présence du hibou dans la Grotte de Chauvet vieille de plus de 30 000 ans, thème souvent repris dans l'art ancien chinois. Ce sont les êtres hybrides, les monstres formés par les parties d’animaux différents et les figures mi-animales mi-humaines qui captivent mon imagination. (Réalité et observation de l'art préhistorique)