From The Incredulity of Saint-Thomas by Caravaggio (1571-1610) to The Magdalen at the Nightlight by Georges de la Tour (1593-1652), from the Penance of Saint-Jérôme by Leonardo da Vinci (1452-1519) to portraits of the Hermit by Gérard Dou (1613-1675), whose emaciated old men recall the ascetics with symbolic wrinkles of Zen paintings, from the figures tortured by faith by José de Ribera (1591-1652) to the the light of Rembrandt's flames (1606-1669), the human body reflects light, a symbol of divine illumination.
Is it the light that withdraws or the darkness that covers the light with its mantle? Do sentient beings and inanimate objects possess an intrinsic light whose brightness varies depending on spatial and temporal circumstances? Brightness or reflection? Illumination defines the degree of luminosity that adds to the luster or color of an object (Rudolph Arnheim, Art and Visual Perception, Chapter VI, Light), like a layer of lacquered light. According to Sonam Kachru (What is it like to become a likeness of oneself? academia.edu), a candle whose flame is painted, a light in a Rembrandt painting, has no intrinsic reality or inherent virtue. As realistic as they appear, they do not illuminate. The absence of authenticity is like a lamp in a painting. Each attempt to reproduce through words, images, and actions runs the risk of losing the original essence unless, as Dogen tried to explain to us with the image of the rice cake, the representation of the flame and the real thing merge with each other to express one and the same...
Symbolisme de la Lumière (2010):
Est-ce la lumière qui se retire ou les ténèbres qui recouvrent de leur manteau la lumière ? Est-ce les êtres sensibles et objets inanimés qui reflètent la lumière ou ont-ils en eux une lumière intrinsèque dont l’éclat varie suivant les circonstances spatiales et temporelles? Luminosité ou réflexion? L’illumination, c est le degré de luminosité qui s'ajoute à l’éclat ou à la couleur d’un objet (Rudolph Arnheim, Art and Visual Perception, Chapter VI, Light), comme une couche de lumière laquée. Ainsi parle-t-on de relativité dans l’intensité lumineuse et observe-t-on l’éclat de chaque objet inanimé et être sensible dans le monde environnant, suivant l’intensité lumineuse des uns et des autres. Et c’est la vision périphérique qui permet l’appréhension de l’énigme de la Joconde, son sourire…
Sfumato, l’effet vaporeux qui donne au tableau des contours imprécis est la technique utilisée par Leonardo De Vinci notamment pour La Joconde et développé au début de la Renaissance, qui consiste en l’application d’une première couche de peinture sombre translucide recouverte d’une fine couche blanche opaque, badigeonnant ou essuyant du doigts les contours (notamment de la bouche dans le cas de la Joconde).
Vanité des vanités, tout est vanité (
Les peintures clair-obscur, les fresques grisailles témoignent de la déchirure baptismale entre le jour et la nuit. De L'incrédulité de Saint-Thomas par Le Caravage (1571-1610) à La Madeleine à la veilleuse de Georges de la Tour (1593-1652), de la pénitence de Saint-Jérôme par Léonardo de Vinci (1452-1519) aux portraits de l'Ermite de Gérard Dou (1613-1675), dont les vieillards décharnés rappellent les ascètes aux rides symboliques des peintures Zen, des figures par la foi torturées de José de Ribera (1591-1652) à la lueur des flammes de Rembrandt (1606-1669), le corps humain réfléchit la lumière, symbole de l’illumination divine. Des portraits de Bodhidharma à ceux de Saint-François d’Assise, le but est identique : Toucher l'intouchable, nommer l'innommable, représenter l'indescriptible éveil.
Dans le prolongement de la pensée de Sonam Kachru (What is it like to become a likeness of oneself? academia.edu), une bougie dont la flamme est peinte, une lumière dans un tableau de Rembrandt n’ont pas de réalité intrinsèque ni de vertus inhérentes. Aussi réalistes qu’elles paraissent, elles n’éclairent pas. L’absence d’authenticité chez un être est comme une lampe dans un tableau de George de La Tour. Chaque tentative de reproduire par la parole, l’image ou l’acte court le risque de perdre l’essence originelle. A moins que la représentation de la flamme dans le tableau et la flamme réelle expriment toutes deux une seule et même idée que le tableau véhicule, n’est-ce pas ce qu’entend Dogen avec l’image d’un gâteau de riz ? Le langage se traduit à l’infini... La pensée, elle, vit. Qu’est-ce qui se cache derrière ce qui est manifeste? Le souffle suspendu. Sommes-nous véritablement ou ne sommes-nous qu'une parodie de nous-mêmes reproduite à chaque instant de notre vie ? La représentation artistique et l’écriture sont des supports sur lesquels s’appuie le réceptacle de l’imagination collective dans une tentative d’exprimer la pensée sublimable. La paix de l’âme protège le génie.